A bord du Ferry, carnet d’Hélène .

Embarquement pour l’Afrique,Le passage d’Aswan (Egypte) à Wadi-Alfa (Soudan) fut un grand moment d’exotisme.

mardi 13 février 2007


Embarquement pour l’Afrique,Le passage d’Aswan (Egypte) à Wadi-Alfa (Soudan) fut un grand moment d’exotisme.

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Ferry lac Nasser

Il a d’abord fallut trouver la barge sur laquelle embarquer le camion et organiser son affrètement. La règle du jeu est simple : la barge part quand elle est louée plein pot (3 000 euros), charge aux routards intéressés de s’organiser pour en partager les frais ou de la louer individuellement à plein tarif. Heureusement un gros camion de tour-opérateur était déjà sur l’affaire et à une date convenable pour nous. Nous nous sommes donc arrangés pour partager avec lui et avons attendus sur place l’arrivée éventuelle d’autres véhicules. Coup de chance, le jour du départ nous étions finalement six camions, capacité maximale de la barge. Alors l’embarquement fut un peu épique à tasser les six gros culs au botte à botte sur le minuscule plateau, mais la traversée des chauffeurs (deux jours) fut parait-il à tout aussi mémorable : six fois plus d’histoires a se raconter, six fois plus de bouteilles à partager….

Comme la barge était réservée aux chauffeurs, les filles ont du de leur côté prendre le yacht passagers officiel. Pas un quatre étoile, mais un vieux rafiot rouillé terriblement Africain : douze heures pour y charger une montagne de colis et autant de bipèdes, vingt-quatre heures de traversées coudes à coudes (quand ce n’était pas fesses à fesses dans la promiscuité nocturne du pont supérieur). Mais au diable le confort, nous étions trop heureux de goûter cette nouvelle ambiance : foule rieuse et enfin mixte, tintamarre des radios cassettes Nubiens, branle bas de combat à l’heure de la prière (oui oui il est possible de transformer en cinq minutes un dortoir-entrepot de cartons-salle à manger de 300 personnes en une spacieuse salle de génuflexions). La traversée fut aussi l’occasion de rencontrer plus de baroudeurs occidentaux que nous n’en avions croisés en quatre mois de voyage (forcément, le Lac Nasser est l’entonnoir de passage obligé pour quiconque veut prendre la route de l’Afrique de l’Est). ?

c’est nous... - 196.4 ko
c’est nous...

Rencontres ludiques et confortables côtés filles (c‘est tellement plus sympa de faire route en bande), rencontres studieuses et pratiques côté garçons (échanges de bons tuyaux, bilans mécaniques). Mais qui avait la gueule de bois à l’arrivée

En tout cas difficile de se séparer de nos rencontres à l’arrivée. Tellement difficile d’ailleurs que trois semaines plus tard nous sommes toujours collés au Mercedes Autrichien de Sabine et Peter, que nous apprécions beaucoup.

Hélène depuis son yacht...

Hélène depuis son yacht...

Carnet de route précédent. Carnet de route suivant, le Soudan.