Abu-Dhabi, seulement en 50 ans...

Le faucon, oiseau majestueux, fait partie intégrante des traditions des Émirats Arabes Unis

vendredi 1er mai 2009


Vendredi 1er Mai, sans inspiration pour ces carnets de route depuis plusieurs semaines, je me retrouve aujourd’hui dans un de ces grands mall comme on en trouve pleins dans les Emirats. Lieu complètement aseptisé et n’ayant pour moi que l’intérêt de remettre mon corps à une température normale. Il fait 45° dans le camion dans la journée et la nuit, je dors sur la plage à la fraiche, la température n’arrivant pas à descendre dans Bucéphale.

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La fauconnerie, Abu-Dhabi.

La fauconnerie, [1]

Alors il faut prendre le bon coté de ces Mall, d’abords il y a des Borders, très grandes librairies, ou l’on trouve la presse et les travelbooks et toute la littérature en anglais, la Fnac en somme. L’avantage certain sur notre enseigne est que l’on y trouve de très bon siège en cuir, c’est très calme et sans musique, juste un WIFI, qui me connecte à vous. Quand on sait qu’il y a toujours un Starbucks coffee à l’intérieur, on n’hésite pas à venir y passer les lourdes heures de la journée. Ce vendredi, tous les sièges sont pris, par des enfants ou des parents qui viennent tous lire quelques heures. Au dessus de moi, sur le mur est écrit : Quand j’ai un peu d’argent, je m’achète un livre. Et s’il m’en reste, je m’achète à manger [2]. Ca tombe bien Carrefour est au sous-sol ! Pour le livre, je suis plongé dans les guides pour ma prochaine destination. On en reparlera à la fin du mois de mai, le mois ou l’on fait ce qu’il nous plait !

Mais revenons un peu en arrière, pour un aller retour, vite fait (trop vite) à Singapour. Je dois l’avouer, n’ayant plus de matos photos depuis le Yémen et seul avec un tout petit Canon que j’ai bousillé en huit jours, il me manquait pas mal de motivation au réveil, pour visiter ou simplement bouger ! Donc, j’ai fait chauffer la carte bleue et me suis offert quatre jours à Singapour, pour me ravitailler en Nikon. Bonne affaire, c’est sur. Tout payé, je gagnais encore 15% par rapport à la France, avec en prime un voyage exotique.

Il faut dire aussi que depuis près d’un mois à Abu-Dhabi, les contacts avec Christophe, commandant de Bords A330, et d’autres m’ont bien poussé à ce genre d’escapade. C’est aussi avec eux que ce dernier mois a plus été un mois de fêtes que de solitude désertiques. Merci à vous et la tribu Jedaï et aussi surtout Pascal, sur le pont du bateau duquel nous avons souvent vu le jour se lever...

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Red Bull Air Race

Finalement, Abu-Dhabi se révèle assez vivant pour peu que l’on accepte la diversité des évènements. J’aurai quand même dans le mois vu ColdPlays, Khaled, Youssouf N’Dour, la RedBull Air Race, et un jumping. La visite du plus grand salon immobilier de la péninsule, City scape, d’ailleurs montre bien le devenir de cette ville aux projets gigantesques et dont beaucoup sont orientés vers la culture, comme cette Atlantide de la culture, un rêve de cité idéale. D’ici à 2012, quatre musées fabuleux signés par les stars internationales de l’architecture vont sortir des sables. Un Guggenheim Abu Dhabi imaginé par Frank Gehry et un nouveau Louvre dessiné par Jean Nouvel côtoieront le Centre des arts vivants de Zaha Hadid et le Musée maritime du Japonais Tadao Ando. La crise ici est impalpable, mais quand même, on en parle ! Pour conclure, si vous avez dix à cinquante millions d’euros, il y a de bonnes affaires à saisir avec vue sur la mer, bien-sur ! Ah un dernier mot sur la bonne affaire. C’est en moins de cinquante ans que les Emiriens ont troqué leurs chameaux et babouches pour des Maserati et Ferrari rutilantes et la tente bédouine pour d’orgueilleux gratte-ciel. Et dire que si on avait acheté quelques hectares de sable dans les années 60 ! Mais on rêvait d’une villa à Honfleur...

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RedBull Air Race

Carnet de route précédent vers Oman. Carnet de route suivant.

Notes

[1] sport traditionnellement réservé aux cheikhs, occupe une place très importante dans la culture des Émirats Arabes Unis. Le faucon, oiseau majestueux, fait partie intégrante des traditions des Émirats Arabes Unis et figure sur tous les billets de banque de l’émirat. Le salon international de la chasse et des sports équestres d’Abu Dhabi (ADIHEX) organise chaque année plusieurs compétitions et concours de beauté de faucons, au cours desquels les touristes peuvent admirer de près ces beaux rapaces. Le gouvernement des Émirats Arabes Unis dépense chaque année 100 millions d’AED pour leur préservation et pour attirer l’attention de l’opinion publique sur ces espèces menacées.

[2] (Desiderius Erasmus)