Dimeka et Key Afer.

Arrivés au bord de la rivière Omo à Dus, la piste est un torrent de boue.

vendredi 25 mai 2007


Lundi 21 mai.

Femme Karo - 76 ko
Femme Karo

Fatigués, nous nous reposons à Arba Minch dans le parc d’un hôtel en contemplant les deux lacs du Neshisar national parc et les pics de 4000 mètres qui les entourent. Nous venons enfin de joindre le goudron après 1200 kilomètres de pistes éprouvantes à une moyenne de 30 kilomètres heures.

Depuis Turmi, nous avions prévu une boucle dans la vallée de l’Omo. Mais il pleut maintenant chaque jour. Les orages sont très violents et durent deux, trois heures. Nous sommes maintenant seuls. Arrivés au bord de la rivière Omo à Dus, la piste est un torrent de boue. Nous retournerons sur nos pas par sécurité pour rejoindre une piste plus praticable et moins boueuse par Dimeka et Key Afer. Nous ne verrons pas le pas le parc Mago et les Mursi (femmes à plateau). Mais c’est sans regret, car les marchés de Dimeka et de Key Afer, sont le lieu de rencontre de toutes les autres tribus de la région et l’occasion de prendre des photos.

Homme Karo - 80.9 ko
Homme Karo

En pays Karo, à Dus, j’organise un casting photos . Il faut en effet ici respecter les règles et ne pas prendre de photos sans accord ni paiement. Le chef du village reçoit tout d’abord cinquante birrs (5 euros) pour aider quiconque du village en cas de malaria ou maladie grave. Puis je choisi les gens que je veux photographier et définit le prix des photos, cinq birrs par personne pour plusieurs photos. Heureusement qu’ils ne connaissent pas les tarifs de Naomi et Claudia, sinon mon casting aurait été ruineux...

Peuple Karo - 54.4 ko
Peuple Karo

Une heure après chacun revient décoré et paré des peintures tribales. Je prends cent cinquante photos et tout le monde est content. Cela peut paraître peu naturel et peu spontané, mais ainsi chacun y trouve son compte. Celui qui ne veut pas être photographié ne l’est pas, celui qui le veut est coopératif car il respecte l’accord qu’il a passé avec le photographe. Pour ma part je me contente de ce casting de dix personnes, ce jour là nous étions seuls au village et j’en suis heureux. Il arrive que vers Décembre, vingt voitures soient là le même jour ! Le lendemain chacun a repris sa vie et nous salue avec gentillesse. Je répare la moto du village, crevée de huit aiguilles d’acacia. J’essaye d’acheter une chèvre, mais la transaction est trop élevée.

Parure Borena - 99.5 ko
Parure Borena

Le sud est loin maintenant et nous le regretons. Comment certains voyageurs peuvent-ils se contenter de traverser l’Ethiopie par son axe sud /nord sans visiter ces regions du sud est et sud ouest ? Nous sommes ici depuis trois mois et pour encore un mois sans nous lasser de ce pays merveilleux et si facile à visiter.

Carnet de route précédent. Carnet de route suivant.