Croisičre sur les 7 frčres, baie de Tadjura.

Les 7 Frčres, croisičre sur le Dyn.

jeudi 22 novembre 2007


Vacances dans les vacances, on s’est offert une semaine de croisière pour plonger sur le site mythique des « sept frères ». Sept frères mais en fait juste six petits îlots qui affleurent au confluent de la mer rouge et de l’océan Indien. Dans cette zone charnière, la faune des deux océans se donne rendez-vous pour le grand festin et le plaisir des rares plongeurs.

C’est Ă  bord du Dyn, l’un des deux seuls yachts Ă  croiser rĂ©gulièrement sur le site qu’on a passĂ© cette semaine de Pacha. Confort de la cabine de pont qui permet de vivre entre ciel et mer, plaisir d’une table simple mais crĂ©ative (que c’est bon de mettre les pieds sous la table en sortant de l’eau), siestes sur les gros coussins Ă©parpillĂ©s un peu partout, on se serait dĂ©jĂ  contenter de ça. Mais on a aussi eu la chance de tomber sur une semaine de grand calme mĂ©tĂ©o, exceptionnel dans la zone. On peut donc frimer Ă  moindre frais ; « on a fait les sept frères, nous Monsieur ». Mais lĂ  oĂą le plongeur averti imagine plongĂ©es dĂ©rivantes dans un courant d’enfer et rĂ©cupĂ©rations Ă  l’arrache dans la houle, nous on Ă  humblement profitĂ© d’un bain d’huile Ă  30 degré…. Que du bonheur, surtout que cette mĂ©tĂ©o hors norme ne nous a pas privĂ© du spectacle : bonne visibilitĂ©, des poissons en pagaille, et l’occasion surtout d’approcher des spĂ©cimens singulièrement confiants et curieux. Cerise sur le gâteaux : les requins baleines Ă©tait au rendez-vous Ă  notre retour dans le golfe de Djibouti. Plaisir dĂ©cuplĂ© par l’attente, car ils ont quand mĂŞme jouĂ© Ă  cache-cache avec nous un jour et demi avant de se dĂ©cider Ă  faire signe du bout de la caudale. C’est le signal qu’on recherchait tous au ras de l’eau depuis des heures. ImmĂ©diatement la torpeur a fait place Ă  l’ hystĂ©rie collective : mise Ă  l’eau en vrac, palmage surexcitĂ© vers les colosses… qui nous attendait venir nonchalamment. Pas la peine de se prĂ©cipiter en fait, car nullement troublĂ©s les mastodontes poursuivent leur laborieuse besogne de filtrage du plancton. Des gros curieux remontent mĂŞme du fond pour examiner la cause du remue –mĂ©nage et faire des ronds dans l’eau avec nous. On nage de concert, petites palmes contre gigantesques nageoires, et je frise l’apoplexie quand un gentil spĂ©cimen me surgit de face avec son sourire dĂ©mesurĂ©. Inoubliable. C’est quand qu’on y retourne ?

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