Carnet de route De Tripoli à Sabah

De Tripoli à Sabah, Libye.

dimanche 8 octobre 2006


Carnet de bord de Bucéphale De Tripoli à Sabah, Libye. Ciel bleu, 37°2 le matin, 30° le soir 1550 km

La collecte des vues satellites sous [1]] s’avère être très pratique pour quitter Tripoli, ville de plus de vingt kilomètres ou bien évidement tout est écrit en arabe. Nous sommes donc en route pour Ghat dans le grand sud Libyen. Notre première étape Sabah, est à 850 km ce qui fait un bon Paris Marseille. La monotonie du hamada Al-Hamra et l’excellente qualité de la route à deux voies nous fait parfois trouver le temps long, d’une étape à l’autre.

Pendant ce parcours de jonction, notre emploie du temps est rythmé par le soleil et le ramadan. Le lever à 6h, nous permet de petit déjeuner au soleil levant et de profiter de la fraicheur de l’aube. A 7h les camions démarrent pour prendre la route durant trois heures (200 km). Et la commence le recherche d’un acacia ou d’une palmeraie pour nous mettre à l’ombre jusqu’à 16h. Aujourd’hui, l’oasis d’Ash-Shwayrif, est paradisiaque pour nous. L’eau ici est à volonté, car la nappe est affleurante, et fruits et légumes ainsi que luzerne sont la principale production locale.

Nous ne voulons pas conduire de nuit, pour éviter de rencontrer un chameau, tranquillement installé sur la chaussé, mais aussi pour éviter le trafic poids lourds qui commence vers 20 h jusqu’à 3 h du matin. Nous repartons donc vers 16h jusqu’à 19h, pile au coucher du soleil. Dirigée plein sud, la route est bordée aussi de la Grande rivière artificielle, ces immenses pipelines qui irrigue tout le littoral libyen, et par les massifs basaltiques du Jabal Al-Hasawnah.

Sebah, troisième ville du pays avec 500 000 habitants est multi ethnique. Carrefour de commerce et stratégique en font la capitale du Fezzan, on y trouve même la banque centrale. L’ambiance y est peu agréable et ne présente aucun intérêt pour nous. Nous filons plein ouest sur Germa et Awbari, par l’oued Al-Hayah, vallée de la vie. Ce sont une succession d’oasis, ou tous les champs sont verdoyant de luzerne, cougette et aubergine.

C’est l’occasion pour nous de rencontrer, Niolo, ouvrier agricole malien à Brack, durant la cueillette du bongo. Ici depuis deux ans, son salaire est de 150 Dinards soit à peine 100 euros par mois sur lesquels il arrive à mettre 130 de coté pour son retour. Les besoins en main d’œuvre étrangère sont très important et c’est toute l’Afrique noire et le Maghreb qui font les basses besognes, pour un salaire dérisoire…Tout cela se trouve vite confirmé par nos différentes rencontrent.

Ce soir nous nous installons sur un point situé à 650 metres d’altitude. Merci à Gandini pour cette « route de nulle part » Le paysage y est grandiose, et la nuit fraiche.

Infos pratiques :Sebha, carrefour économique, on y trouve tout même de l’inutile  ! De tripoli à Ghât, seul le tronçon de Sebha à Awbari est varié et beau. De Awbari à Al-Awaynat, 300 kms de ligne droite et plate, seule portion sans essence sur tout le reste.

Nos sources bibliographiques :

- Libye de Véronique et François SARANO, très complet et bien actualisé.
- La Libye  : A la découverte d’un pays de Danielle et Jean Bisson, Jacques Fontaine, une référence, et une introduction à la connaissance profonde du pays. Il est complété par un deuxième tome d’itinéraires.
- 100 itinéraires GPS dans le désert de Libye, de Gandini incontournable, pour voyager libre dans le pays  !

Nos sources cartographiques :

- Les editions russes de toutes l’ afrique.
- Les vues sattelites

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Notes

[1] [Googleearth->http://earth.google.com/