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Carnet de bord d’Hélène, La Nubienne rousse.

En voguant vers Wadi Alfa nous n’avions pas d’idée précise de ce qui nous attendait sur l’autre rive.

mardi 13 février 2007


Petit air de Nubi

En voguant vers Wadi Alfa nous n’avions pas d’idée précise de ce qui nous attendait sur l’autre rive. Pays peu touristique, itinéraires peu documentés, le Soudan s’ouvrait à l’inconnu.

Et le dépaysement était au rendez-vous. Quittant l’effervescence et la relative modernité de Aswan nous amerrissons dans un village médiéval : maisons de boue séchée éclairées jusqu’au couvre feu de 22 heures par le groupe électrogène local, quelques pistes de terres battues alentours, et plus loin le néant du désert.

Le représentant local du ministère du tourisme se charge de nous aider dans nos démarches et nous épaule généreusement dans la découverte de ce nouveau monde. Une touriste lui demande si il n’existe vraiment pas d’autre hôtel que le sien car elle voudrait bien avoir de l’eau chaude. « De l’eau chaude, pourquoi faire ? » lui répond le jeune homme réellement surpris. « IL n’y en a ici que l’été car les citernes sont mal isolées, mais en général c’est un problème ». Il se met en quatre pour nous accueillir, nous raconter son pays, nous offrir le guide touristique qui nous manquait. Merci Amid.

En « villle » le temps s’est ralenti. Les marchands somnolent à l’étal du petit souk, nous errons dans les ruelles venteuses en attendant la bonne heure pour trouver du pain (juste après la fournée qui va démarrer peut-être tout à l’heure, mais pas trop tôt non plus car ce serait alors l’heure du thé, et ne pas tarder non plus car après c’est l‘heure de la prière). Quelques heures suffisent à nous mettre dans le rythme. Ici on ne court pas, on ne planifie rien, on se laisse juste porter par l’air ambiant et le sourire éclatant des Nubiens. De toute façon tout le monde sait maintenant que nous cherchons du pain et quand nous pointons notre nez poussiéreux à la bonne heure on nous prend par la main pour nous guider vers la denrée convoitée. A cette cadence nous mettons plus de deux jours pour mettre à jour nos papiers, rassembler nos petites affaires, et envisager de prendre la route. Epuisés par l’épreuve, nous parcourons juste une dizaine de kilomètres avant de nous poser dans le désert pour faire un méga barbecue avec nos amis Autrichiens. Depuis, nous nous entraînons à garder le rythme et sommes assez fiers du résultat : seulement 300 km parcourus en quinze jours, mais des litres des thés sirotés, des heures de siestes sous les palmiers, des dizaines de rencontres riantes avec les riverains du Nil…

Carpe Diem

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