Eventuel paradis fiscal ?

Ambiance locale garantie sur cette route qui nous fait traverser en 5 heures

jeudi 11 novembre 2010


Un petit coup d’aile et trois sauts de puce et notre avion atterrit aux Philippines, à Cebu. Bon en gros c’est quand même 24h de voyage non stop, à passer la nuit dans le hall de l’aéroport de Kuala Lumpur et s’endormir juste au moment où l’hôtesse nous apporte le petit déjeuner, Grrr. Rendez-moi mon camion et ma tranquillité, ou tout se passait simplement !

Nous comprenons vite qu’il faut fuir les villes pour survivre à la pollution carbonique. Fuir, vite ? Nous voudrions bien, mais la réalité économique de ce pays, en retard sur ses voisins les plus proches, nous oblige à la lenteur chaotique d’un bus déglingué, entourés de cartons pleins de poussins… Ambiance locale garantie sur cette route qui nous fait traverser en 5 heures, 150 kilomètres de l’une des îles des Visayas. Au terminus de Maya, nous extrayions nos membres coincés et raidis tant bien que mal de la banquette de bois, mais même pas mort !

Pour nous retrouver seuls face à l’île déserte de MalaPascua. Rien a voir avec un éventuel paradis fiscal pour notre ancien ministre de l’intérieur !

Sorry, no more boat ! L’accueil est aussi joyeux que le nuage de typhon qui se profile à l’horizon. Notre paradis est là-bas à une demi-heure de Banka, la pirogue locale. Alors pour ne pas en plus se faire rincer, on accepte de se faire plumer ! Le prix normal, de 50 pesos le passage, se gonfle comme les vagues à 600 pesos, sourire désolé du capitaine ! On arrivera à calmer le capitaine à 300, mais pas les vagues. On sera donc rincés et plumés pour ce prix la !

Mais le paradis vaut des sacrifices. Avec seulement trois kilomètres de circonférence, l’électricité de 18h à 22h, et pas de voitures, on ne va pas être trop dérangés. Nous compterons plus de coqs que de touristes. Les premiers sont de vaillants combattants, les deuxièmes, comme nous, des paresseux !

Le bungalow est à dix mètres de la mer, la brise du soir maintient notre cocktail à la juste température, et le soleil se lèvera pendant huit jours beaucoup plus tôt que nous ! Sauf le jour de ces magnifiques plongées sur Gato Island.

Bref on va encore vous faire du mal en écrivant tout cela…

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